Et si on parlait des femmes fines qui ne se sentent pas bien dans leur corps ?

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J’ai 40 ans, je fais du 36… et pourtant, je ne me sens pas toujours bien dans mon corps. Pas mal, non, mais pas vraiment bien non plus. Un entre-deux discret, invisible aux yeux des autres, mais bien présent au fond de moi.

On parle souvent du regard des autres quand on a quelques kilos en trop. De la pression, du jugement, de la perte de confiance. Mais on parle peu du sentiment inverse : celui de ne pas se sentir au top alors que tout le monde te renvoie l’image d’une femme « fine », « chanceuse », « déjà très bien comme ça ».

Et là, une sorte de gêne s’installe. Comme si je n’avais pas le droit de vouloir mieux. De chercher à me renforcer. Comme si ces quelques kilos, cette silhouette un peu plus relâchée, ce manque de tonicité… devaient être tus par pudeur.

Oui, j’ai de la chance. Oui, je suis fine. Mais non, je ne veux pas me contenter de ça. Je veux aimer mon reflet pour ce qu’il est, pas seulement pour ce qu’il cache sous mes vêtements.


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Quand le regard des autres devient une barrière silencieuse

« Mais t’as rien à perdre, t’es déjà toute fine ! »

Cette phrase, je l’ai entendue souvent. Et pourtant, à chaque fois, elle me laisse un goût amer. Comme si elle annulait ce que je ressens dans mon corps. Comme si mon inconfort n’était pas légitime, parce qu’il ne se voit pas.

Être mince, aujourd’hui, c’est presque un luxe. Un privilège. Alors, quand on dit qu’on veut se renforcer, perdre un peu, raffermir… on frôle l’indécence. On nous regarde comme si on cherchait à tout prix la perfection. Mais parfois, on ne cherche pas à « être parfaite », juste à retrouver une sensation d’équilibre, d’énergie, de puissance.
Et c’est là que le regard des autres devient un obstacle. Pas parce qu’il est dur — mais parce qu’il nie notre ressenti.


Fine ne veut pas dire ferme (ni épanouie d’ailleurs)

La taille 36 est souvent perçue comme une ligne d’arrivée pour de trop nombreuses femmes. Mais ce n’est pas parce que je rentre dans mes jeans que je me sens bien dans mon corps. Sous les vêtements, il y a des zones molles, une peau qui a changé, un ventre qui a perdu en tonicité. Ce n’est pas flagrant, ce n’est pas spectaculaire. Mais je le ressens, chaque jour, dans le miroir, dans mes mouvements, dans mon énergie.

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Le poids affiché ne dit pas tout. Se sentir bien dans son corps, ça va bien au-delà des chiffres.

Et ce malaise-là, on le tait souvent. Parce qu’il est invisible. Parce qu’on ne veut pas paraître capricieuse ou insatisfaite. Mais il existe. Et il mérite d’être entendu, au même titre que celui de toutes les femmes qui, elles aussi, cherchent à réconcilier leur corps et leur esprit.


Bouger pour soi, pas pour l’image

Ce que je cherche aujourd’hui, ce n’est pas un chiffre sur une balance. C’est une sensation de puissance intérieure. C’est sentir mes jambes plus toniques, mon ventre plus gainé, mon corps plus réactif. Pas pour briller ou répondre à des normes. Mais pour moi. Pour ma santé. Pour anticiper les années qui viennent. Pour me dire, en me regardant nue :

« Là, je suis bien. Là, je suis moi. »

Faire du sport, manger un peu mieux, renforcer son corps, ce n’est pas une punition. Ce n’est pas non plus une lubie esthétique. C’est un acte de soin. De respect. Et c’est ça, aujourd’hui, que je revendique : le droit d’en faire plus, même quand on paraît déjà « dans les clous ».


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Se sentir bien, c’est se donner la permission

Être bien dans sa peau, ce n’est pas une question de centimètres ou de taille de pantalon. C’est une histoire d’alignement entre ce qu’on voit, ce qu’on ressent et ce qu’on décide de nourrir. Et parfois, même dans un corps que les autres envient, on peut avoir besoin de plus : plus de tonus, plus de présence à soi, plus de respect corporel.

Alors oui, je suis fine. Et oui, j’ai le droit d’en vouloir un peu plus. Non pas pour rentrer dans un moule, mais pour m’aimer encore davantage, avec justesse et douceur.

C’est ce que j’ai décidé de cultiver : pas la perfection, mais la cohérence intérieure. Bouger, me renforcer, m’écouter. Pas pour plaire. Pas pour obéir à une pression. Juste pour moi.

Et si toi aussi, tu ressens ça — sans oser le dire — je t’invite à te donner, toi aussi, la permission.

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