Pourquoi j’ai arrêté la pilule : mon retour à une contraception plus naturelle
Mis à jour le 25/09/2025
Une histoire de pilule qui a trop duré
Depuis mes 16 ans, la pilule contraceptive faisait partie de ma vie. Un petit comprimé chaque jour, pratique, rassurant, efficace. J’avais même la chance de ne pas souffrir d’effets secondaires. Bref, le deal parfait. Enfin… ça, c’était avant.
Après ma deuxième grossesse (et dernière, si le destin m’écoute), impossible de retrouver cette tranquillité. J’ai testé toutes les pilules possibles et imaginables : de la première à la troisième génération, progestatives, œstroprogestatives, génériques, marques connues. Et à chaque essai, le même scénario : migraines, douleurs abdominales, cycles en vrac, kilos en plus et cerise sur le gâteau, le grand retour de mes boutons d’adolescente. L’acné ? Non merci, je n’avais pas signé pour ça.
Alors un jour, j’ai dit stop. Pas juste à la pilule, mais à cette idée que mon corps devait se plier coûte que coûte à une norme chimique.
Écouter son corps plutôt que le forcer
Arrêter la pilule ne veut pas dire arrêter de se protéger. Ça veut dire changer de regard sur soi. J’ai décidé d’écouter mon corps au lieu de le faire taire. J’ai commencé à observer mes cycles, à noter mes ressentis, et comme beaucoup, j’ai téléchargé une application pour suivre mes menstruations et ma fertilité.
Mon alliée au quotidien : Period Calendar.

Même avec un cycle irrégulier, l’appli est fiable presque au jour près. Elle me dit quand je suis fertile, quand je vais avoir mes règles, et aussi quand monsieur doit « enfiler son costume de sécurité ». Eh oui, désormais la charge est partagée.
Et puis, j’ai découvert autre chose : mon cycle n’est pas qu’un calendrier. C’est un vrai rythme intérieur, une sorte de saisonnalité qui influence mon énergie, mes émotions, ma créativité. En arrêtant la pilule, je n’ai pas seulement gagné une contraception plus naturelle. J’ai appris à mieux me connaître.
Contraception : enfin un partage des responsabilités
Et soyons franches : la contraception repose encore trop sur les femmes. On doit penser, gérer, financer, anticiper… comme si c’était notre seule affaire. Mais il faut bien deux personnes pour écrire l’histoire, non ?
Depuis que j’ai arrêté, je me sens plus légère. Pas seulement dans mon corps, mais aussi dans ma tête. Fini cette charge mentale invisible qui me collait à la peau. Aujourd’hui, mon corps vit son rythme, et mon conjoint prend sa part.
Trois ans après avoir dit adieu à la pilule, je n’ai aucun regret. Plus d’hormones, plus de compromis. Juste mon cycle, mon corps, ma liberté.
Les hormones, c’est bien… jusqu’au jour où ton corps te dit clairement qu’il n’en peut plus
Retrouver son équilibre sans compromis
Ce choix n’est pas universel, et il n’a pas vocation à l’être. Mais pour moi, il a tout changé. Je suis plus en phase avec mon corps, je gère ma contraception sans me sentir prisonnière, je retrouve un équilibre que j’avais perdu.
Arrêter la pilule, ce n’est pas seulement un geste de santé. C’est aussi un acte de confiance envers soi. C’est accepter d’expérimenter, d’ajuster, de chercher ce qui nous correspond vraiment.
Parce qu’au fond, la contraception ne devrait jamais être une contrainte imposée. Elle devrait être un choix libre, respectueux de notre santé et de notre bien-être.
Quand la liberté devient un rituel
Trois ans après, je peux le dire : arrêter la pilule a été une libération. Une façon de reprendre possession de mon corps, de ma tête et même de mon couple. Le naturel est devenu mon allié, et la liberté, mon quotidien.
Alors, que tu sois encore dans le doute ou déjà tentée par ce changement, rappelle-toi une chose : ton corps a toujours le dernier mot. Et si tu l’écoutes vraiment, il t’indiquera la voie.
Laisser un commentaire