Pas besoin de tout plaquer pour ralentir. Il suffit parfois de changer quelques habitudes clés pour que tout devienne plus respirable.
On dit souvent que les femmes savent faire plusieurs choses à la fois.
Et si, justement, c’était ça le problème ?
À force de croire qu’on peut tout faire, tout gérer, tout anticiper, on finit par s’oublier. Par se cramer. Par fonctionner en mode automatique, enchaînant les tâches sans plus jamais souffler. Le slow working, c’est une réponse à ça. Ce n’est pas arrêter de travailler, ni tout ralentir façon retraite zen. C’est juste une autre manière d’avancer, avec plus de respect pour soi, pour son temps, pour son énergie.
Et parfois, ça commence par une question toute simple :
“Pourquoi le faire aujourd’hui… si je peux le faire demain ?”
Alors si tu sens que tu frôles la surcharge, ou que tu veux éviter d’y tomber, je te partage ici 5 habitudes slow working à tester dès maintenant. Rien de révolutionnaire, mais des petites secousses douces qui changent tout.
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Mais au fait… c’est quoi vraiment le slow working ?
Non, ce n’est pas glander. Non, ce n’est pas ne rien faire. Et non, ce n’est pas réservé aux digital nomads qui bossent les pieds dans le sable.
Le slow working, c’est choisir la qualité plutôt que la quantité, le rythme juste plutôt que la cadence imposée. C’est continuer d’être active, mais avec plus de conscience, plus d’écoute, plus de respect pour soi.
C’est une réponse douce à un système qui pousse à l’épuisement.
Un choix stratégique. Parfois temporaire. Parfois vital.
Et non, ralentir ne veut pas dire renoncer. Ça veut dire reprendre la main.
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1. Laisse du vide (et défends-le comme une priorité)
On a pris l’habitude de remplir nos journées comme on remplit un caddie avant un long week-end : à ras bord, “au cas où”. Sauf que notre énergie n’est pas illimitée. À force de tout caler, tout anticiper, on ne laisse plus de place à l’imprévu, ni au souffle. Et le pire ? On culpabilise quand une case est vide. Comme si ne rien faire devenait une faute de timing.
Mais le vide est un espace vital. Il permet d’improviser, de ralentir, de reconnecter avec ce qu’on ressent vraiment. Une plage horaire non remplie, c’est une bulle de respiration. Pas un trou à combler. Défendre son vide, c’est défendre sa santé mentale. Et ce n’est pas égoïste : c’est intelligent.
Astuce BbM :
Bloque une vraie “zone blanche” dans ton agenda, même courte (30 min, une heure). Ne décide pas à l’avance de ce que tu feras. Laisse ton besoin du moment guider ce temps-là : repos, lecture, balade, ou juste rien. Et surtout… ne te justifie pas. C’est du temps pour toi. Point.
2. Apprends à ne pas tout faire aujourd’hui
On croit qu’il faut aller vite. Que tout doit être fait dans la journée. Que si on reporte, on perd le fil, on est en retard, on est « moins ». Cette pression invisible, on se la met souvent toute seule. Et pourtant… qui décide que ça doit être fait aujourd’hui ? Qui te force, vraiment ?
Apprendre à décaler, c’est apprendre à hiérarchiser. Tout n’a pas besoin d’être réglé dans l’instant. Ce n’est pas fuir, c’est choisir. Choisir de faire ce qui compte, et d’attendre pour le reste. C’est créer une marge. Et c’est souvent là que tu récupères de l’espace mental.
Astuce BbM :
Avant de démarrer ta journée, liste trois choses importantes à faire, pas plus. Puis repère celles que tu pourrais déplacer sans conséquence réelle. Ce simple tri te donne le pouvoir de dire : “Pas aujourd’hui. Et c’est OK.”
3. Déconnecte pour de vrai (même quelques minutes)
Faire une pause, ce n’est pas juste changer de tâche ou scroller sur ton téléphone en pensant à ce que tu dois faire après. Une vraie coupure, c’est un moment où tu n’es plus en train de répondre à des sollicitations, où ton cerveau n’est plus sur le qui-vive. Un moment de “rien de pro”, “rien d’urgent”, “rien à produire”.
C’est là que tu récupères. Que ton corps et ta tête soufflent pour de vrai. Et plus la coupure est simple, plus elle est puissante : un silence, une fenêtre ouverte, un café dehors, sans écran, sans but. C’est minimal… mais c’est un reset mental.
Astuce BbM :
Choisis un créneau fixe dans ta journée (par exemple entre midi et 12h30) où tu coupes tout : notifications, mails, discussions pro. Mets ton téléphone en mode avion. Même 15 minutes. Et fais autre chose : bouge, respire, regarde par la fenêtre. C’est ton vrai “off”.
4. Arrête de croire que tout est urgent
On vit dans un monde qui transforme chaque chose en “à faire tout de suite”. Mais soyons honnête : 80 % de ce qui nous stresse n’a pas besoin d’être fait maintenant. C’est juste qu’on a pris l’habitude de réagir à chaud, de cocher les cases le plus vite possible… sans se demander si ça a vraiment du sens.
Le slow working, c’est aussi apprendre à faire le tri. À reconnaître ce qui est vraiment prioritaire, et ce qui peut attendre. À sortir du réflexe “tout, tout de suite”. Parce que ce rythme-là, ce n’est pas de la performance. C’est de l’usure.
Astuce BbM :
Ta to-do, elle est peut-être dans ton agenda… ou juste dans ta tête. Prends 30 secondes pour l’observer : qu’est-ce qui est vraiment urgent ? Et qu’est-ce que tu peux repousser sans que rien ne s’écroule ? Même mentalement, ce petit tri change tout. Pas besoin d’outil, juste d’un peu d’honnêteté avec toi-même.
5. Reviens à ce qui te fait du bien, pas à ce qu’il faut faire
Dans le flot des “il faut”, “je dois”, “je n’ai pas le choix”, on oublie souvent une chose essentielle : ce qui nous fait du bien. Ce qui recharge. Ce qui calme. Ce qui reconnecte. Et non, ce n’est pas forcément un bain moussant ou une séance de yoga — parfois, c’est juste cinq minutes de silence, un podcast drôle, ou danser en pyjama dans le salon.
Le slow working, ce n’est pas une méthode rigide. C’est un état d’esprit. Et dans cet état d’esprit, il y a une question à se poser souvent : qu’est-ce qui me ferait du bien, là, tout de suite ? C’est là que commence l’endurance. Et c’est là que tu reprends le pouvoir.
Astuce BbM :
Ce que tu veux faire n’est pas toujours ce dont tu as besoin. Et ce dont tu as besoin ne te fait pas forcément envie. Apprends à faire la différence. Le scroll peut apaiser sur le moment… mais est-ce que ça te recharge ? Pose-toi la question. Et choisis en conscience, même pour une pause de 5 minutes.
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Et si ralentir devenait notre vraie force ?
Le slow working, ce n’est pas une mode. Ce n’est pas une méthode miracle. C’est une posture. Un repositionnement. Une façon simple — mais puissante — de ne pas glisser là où tant de femmes finissent par tomber : dans l’épuisement silencieux.
Il ne s’agit pas de tout changer. Il s’agit de réajuster.
De t’écouter un peu plus, de répondre un peu moins aux injonctions.
Et si c’était ça, le vrai luxe aujourd’hui : choisir son rythme plutôt que le subir ?
Tu te reconnais dans ces habitudes ? Tu en pratiques déjà certaines ? Tu en rejètes d’autres ?
Dis-moi comment tu vis ton propre rapport au travail, à la pression, au besoin de ralentir. Le débat est grand ouvert !
Comments
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Pauline
On est d’accord, ralentir, ce n’est pas freiner !
Moi aussi j’ai du levé un peu le pied pour ne pas me perdre en chemin
Camille
C’est pas si simple de lever le pied. De se dire « c’est pas urgent » !