Avoir des enfants avec 7 ans d’écart, c’est vivre deux vies de maman… et j’adore

Ce n’était pas prévu, mais la vie en a décidé ainsi.
Quand j’ai appris que j’étais enceinte pour la deuxième fois, ma fille avait 7 ans.
Sept années de vie à deux, de câlins exclusifs, d’apprentissages, de découverte de la maternité.
Et là, une nouvelle grossesse. Un petit frère en route. Une nouvelle aventure de maman hybride qui commence.
Moi qui viens d’une fratrie avec 4 ans d’écart, j’avais en tête ce modèle : les jeux partagés, la rivalité ponctuelle, les disputes suivies de réconciliations express.
Alors forcément, j’ai douté.
Est-ce qu’un grand écart d’âge entre frère et sœur n’allait pas casser l’idée d’une fratrie complice ?
Est-ce qu’ils pourraient grandir ensemble malgré tout ?
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Une grossesse partagée, déjà dans la parentalité à deux
Pendant cette deuxième grossesse, j’ai découvert une autre forme de maternité.
Ma fille a été investie, attentive, bienveillante.
Elle voulait tout savoir, tout comprendre, poser sa main sur mon ventre, inventer des prénoms (parfois très créatifs), et écouter les battements du cœur de son petit frère.
Elle l’a attendu avec autant d’impatience que moi.
Et on lui a confié une mission spéciale : choisir le deuxième prénom.
Un geste fort, une forme de reconnaissance. Une confiance entre nous trois.
C’était un premier pas vers cette parentalité partagée à sa manière. Une maternité à deux niveaux.
Maman deux fois… mais pas de la même façon
Trois ans plus tard, ils ont 3 et 10 ans.
Et moi, j’ai l’impression de vivre deux maternités en parallèle.
D’un côté, l’innocence d’un petit garçon qui explore le monde en permanence.
De l’autre, une grande fille qui s’interroge, qui pose des questions sur la vie, l’amour, les autres.
Deux univers… mais une même famille.
Quand ma fille était bébé, je ramenais son parc dans la salle de bain pour prendre une douche express.
Avec mes lunettes sur le nez pour garder un œil sur elle (sympa la buée), je me lavais à toute vitesse, le cœur serré.
La douche de la panique.
Aujourd’hui ?
Je peux dire : “Tu gardes un œil sur ton frère pendant que je prends ma douche ?”
Et pendant qu’elle l’occupe à faire des grimaces, moi, j’enlève mes lunettes.
Ce n’est pas un spa, mais c’est le luxe d’un peu de sérénité.
Un vrai saut dans le bien-être parental, quand on y pense.
Une grande sœur comme une mini-maman… et une super copine de jeux
Quand je vois leurs moments à deux, je me dis que j’avais tout faux sur la complicité entre frère et sœur.
Ce n’est pas qu’une question d’âge rapproché. C’est surtout une question d’amour, de respect, de cadre éducatif qui favorise le lien.
Ils partagent une relation unique, pleine de tendresse et d’humour.
Ils s’aiment profondément. Et ils savent le montrer.
Oui, il y a des disputes. Oui, elle râle parfois.
Mais sa maturité émotionnelle est un vrai levier dans notre éducation.
Elle sait se mettre à son niveau sans le dominer, l’aider sans tout faire à sa place.
Elle est capable d’enfiler son rôle de mini-maman quand il faut, puis de redevenir une petite fille complice de jeux dans la minute qui suit.
Un vrai talent. Un cadeau pour notre équilibre familial.
Une fratrie qui invente sa propre définition de l’amour
Chez nous, à 3 et 10 ans, ça construit la plus haute tour de Kapla du monde.
Ça fait des cache-caches dans toute la maison (avec papa en bonus dans certaines parties).
Ça organise des défilés de mode avec mes vêtements.
Ça grignote du popcorn sous un plaid devant un film.
Ça dessine, ça imagine, ça crée.
Et surtout…
Ça se fait des câlins. Des vrais. Fréquents. Spontanés.
Des moments simples mais puissants, qui me rappellent pourquoi j’aime tant cette vie de maman, même en double shift.
Et puis, il y a ce moment précis, celui qui me chavire à chaque fois :
mon fils qui court vers sa sœur à la sortie de l’école pour l’enlacer comme s’ils ne s’étaient pas vus depuis une semaine (J’avoue avoir les larmes qui montent en l’écrivant).
Ce genre d’instant suspendu. Ce genre d’instant qui te répare de tout.
Et si c’était ça, le vrai luxe d’une famille ?
Non, on ne l’avait pas imaginée comme ça, cette fratrie avec un grand écart d’âge.
Mais elle nous a surpris.
Et aujourd’hui, je mesure la chance d’avoir vécu deux maternités si différentes, mais tout aussi précieuses.
D’avoir deux enfants aux âges éloignés, mais aux cœurs si proches.
Ce n’est pas toujours simple.
Mais c’est riche. C’est vivant. C’est doux.
C’est notre famille complice.
Et franchement, je ne changerais ça pour rien au monde.
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Tu as toi aussi des enfants avec plusieurs années d’écart ?
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