Changer de vie : quand tout va bien, mais qu’on veut déménager ailleurs…

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« Il y a deux tragédies dans la vie : l’une est de ne pas satisfaire son désir, l’autre est de le satisfaire. » — Oscar Wilde

J’ai tout pour être heureuse… et pourtant, j’ai envie de tout quitter.

J’ai un homme que j’aime, deux enfants formidables, un travail qui me plaît, une vie sociale agréable… Sur le papier, tout est parfait.

Et pourtant, une idée s’impose à moi, de plus en plus forte, de plus en plus insistante : j’ai envie de partir.

Pas fuir. Pas tout abandonner. Juste déménager, ailleurs, ailleurs que là où j’ai toujours vécu.

Mais pourquoi ressentir un tel besoin quand rien ne va mal ? Pourquoi ce désir d’ailleurs, alors que tout semble en place ?


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Ce sentiment d’être figée dans un cadre trop petit

Depuis que j’ai entamé ma vie professionnelle, je suis restée dans la même région. Étudiante, je bougeais plus, je découvrais de nouveaux endroits, de nouveaux visages. Aujourd’hui, mon univers se résume aux mêmes rues, aux mêmes paysages, aux mêmes habitudes.

Mes enfants sont nés dans la même maternité que moi. Ce simple fait me trouble. Comme si l’histoire se répétait en boucle, comme si, malgré tous mes choix, je restais figée au même endroit sur la carte.

La France est un pays magnifique, rempli de villes et de régions à explorer, et moi, je suis là, toujours là.

Et puis, il y a la météo.

La grisaille, la pluie fine qui s’infiltre partout, la lumière absente pendant des jours entiers. Je rêve de soleil, de chaleur, d’un climat plus doux.

J’ai un besoin d’ailleurs. Tout simplement (ou presque)


Le paradoxe de la vie en banlieue : le confort… qui finit par étouffer !

Comme beaucoup de parents, on a suivi le schéma « classique » : quitter la ville pour plus d’espace, un cadre de vie plus calme, plus sécurisant, un environnement plus adapté aux enfants.

C’était une évidence. C’était un choix logique.

Et pendant longtemps, ça nous a convenu.

Mais aujourd’hui, ce même confort que nous avons tant recherché est devenu une prison invisible.

La vie en banlieue a ses avantages :
✔️ Un chez-soi plus grand.
✔️ Moins de stress au quotidien.
✔️ Une routine bien huilée, sans surprise.

Mais aussi ses limites :
❌ Un cadre trop figé, où chaque jour ressemble au précédent.
❌ Une dépendance à la voiture qui étouffe la spontanéité.
❌ Une impression d’être à l’écart du monde, d’avoir troqué le mouvement contre une immobilité pesante.

J’aspire à autre chose.

Je rêve d’une vie plus citadine, plus vibrante, où l’on peut tout faire à pied, où chaque coin de rue peut être une découverte. D’un quotidien qui ne soit pas dicté uniquement par la nécessité, mais aussi par l’envie.

Seulement, ce besoin m’appartient uniquement.

Mon homme n’exprime pas ce manque. Mes enfants non plus.

Alors, est-ce égoïste de vouloir partir ?


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Un désir égoïste… ou un besoin légitime ?

Je me pose la question :
👉 Est-ce un caprice ?
👉 Une fuite déguisée en envie de renouveau ?
👉 Ou simplement l’expression d’un besoin naturel que l’on bride trop souvent ?

Parce qu’il faut bien le dire : une femme qui veut tout quitter, c’est mal vu.

Quand un homme déménage pour un projet, c’est une ambition.
Quand une femme veut partir sans « raison valable », c’est un caprice, un besoin de « remise en question ».

Et pourtant, pourquoi devrait-on se justifier ?

Pourquoi ce serait moins légitime qu’un changement de carrière, un projet entrepreneurial ou une reconversion professionnelle ?

Dans une famille, c’est souvent la mère qui s’adapte.
Elle suit, elle compose, elle fait des concessions.

Et si, cette fois, c’était à eux de me suivre ?


Commencer à trouver des réponses

Un déménagement, ce n’est pas juste une nouvelle adresse. C’est une promesse de mouvement.

C’est un moyen de se réinventer, de casser une routine qui ne nous correspond plus, d’ouvrir un nouveau chapitre sans renier le précédent.

Alors est-ce un sacrifice pour eux ? Ou une opportunité pour nous tous ?

Peut-être que ce besoin de changement, que je ressens comme une évidence, pourrait aussi leur apporter quelque chose.

Peut-être que le vrai problème, ce n’est pas l’envie de partir, mais la peur de bousculer un équilibre qui semble fonctionner.

Et dans ce cas… est-ce que ce n’est pas cette peur qu’il faut interroger plutôt que l’envie elle-même ?


Et maintenant ? Entre choix personnel et décision collective, la réflexion continue

Déménager n’est pas une décision que l’on prend à la légère. Ce n’est pas juste un changement de lieu, c’est un changement de vie.

D’un côté, il y a mon envie profonde, ce besoin de mouvement, d’ailleurs, de renouveau. Un choix personnel qui semble essentiel à mon équilibre.

De l’autre, il y a eux. Mon partenaire de toute une vie, mes enfants (qui vont grandir), toute mon équipe quoi. Ils sont bien ici, dans cette stabilité que nous avons construite ensemble.

Alors, que faire ?

Peut-on imposer un changement aussi grand quand on est la seule à en ressentir l’urgence ? Ou bien est-ce justement en osant exprimer ce besoin qu’on ouvre une nouvelle discussion, une nouvelle dynamique familiale ?

Aujourd’hui, je suis encore en plein questionnement. Ce n’est ni une certitude, ni une simple envie passagère. C’est un besoin qui demande à être exploré, compris, partagé.

Quelle que soit l’issue, une chose est certaine : ce cheminement m’amènera vers ce qu’il y a de mieux, pour moi et pour eux. Parce qu’en ouvrant la discussion, on ouvre aussi la porte aux possibles. Et qui sait ? Peut-être que ce renouveau finira par devenir une évidence pour nous tous.

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