
Je ne suis pas une super woman. Je suis juste une maman. Et c’est déjà pas mal.
Le matin, je suis au taquet. Boostée, inspirée, quasi divine. C’est le moment où je crois encore que tout est possible. Une nouvelle journée commence, une page blanche à remplir de trucs stylés et productifs : boulot, enfants, créativité, équilibre alimentaire, peut-être même une séance de sport. Peut-être.
À ce moment-là, je suis une Beyoncé du quotidien, version Pantalon cintré / Thé Matcha.
Mais doucement – ou parfois brutalement – arrive la maman du soir. Celle qui n’a pas tenu la moitié de sa to-do, qui a oublié un mot dans le cartable, une réunion, et qui finit par dîner debout, entre deux lessives. Le contraste est violent. C’est comme si je passais d’une comédie romantique à une scène apocalyptique.
Découvre l’article [5 moments ordinaires qui me rendent fière d’être une maman hybride]
Les matins d’une maman pleine d’énergie (et de bonnes intentions)
La maman du matin, c’est le soleil. Elle débarque avec la lumière dans les yeux, la foi dans son bullet journal et une passion étrange pour les petits-déj équilibrés (mais pas trop). J’ai 1000 idées à la minute. J’écris, je planifie, je réponds à un mail pendant que je prépare les tartines, et je suis convaincue que cette journée sera LA journée. Celle où je vais tout faire : mes deadlines, les devoirs, les courses, appeler la pédiatre, mettre à jour mon Vinted, reprendre le yoga, finir cet article (coucou), et peut-être même ranger la buanderie (devenue une pièce secrète).
Mais sur le moment, je suis portée par une énergie incroyable. C’est un peu comme si chaque matin, je relançais une startup. La startup “Moi mais mieux”.
Le soir, quand la maman motivée du matin s’est effondrée
Et là… la maman du soir arrive.
Fatiguée, parfois même en colère, souvent en pilote automatique. J’ai cumulé les imprévus, encaissé les mini frustrations, fait semblant d’écouter cinq conversations en même temps, et je suis vidée.
Je me rends compte que :
- la lessive est toujours dans la machine (depuis 9h),
- j’ai encore zappé un dossier,
- les enfants veulent rejouer à ce jeu bruyant alors que j’ai juste envie d’une grotte.
La maman du soir, c’est la lune. Elle brille moins, mais elle est là, fidèle, un peu éteinte, mais présente. Elle fait ce qu’elle peut avec ce qu’il reste. Elle gère les devoirs, les douches, les conflits de Lego, les biberons à moitié bu, les « j’ai faim » de 21h23 et parfois… elle pète un plomb. Pas souvent. Mais parfois.
Et puis elle finit par s’écrouler avec son tel dans la main, à scroll sur Youtube ou Pinterest avec le regard vide, pendant que son mec dit « tu viens te coucher ? » → « Oui oui, j’arrive dans 5 minutes ». (Elle n’arrive jamais.)
La maman hybride : mon alter ego anti-burn out
Et au milieu de ces deux femmes ?
Il y a moi. Maman hybride. Celle qui observe le manège et qui dit « ok, stop, respire ».
C’est elle qui me fait relativiser, qui me dit que je n’ai pas besoin de tout cocher pour être une bonne mère, une femme accomplie, une humaine valable.
Elle me rappelle que je ne suis pas une super-héroïne Marvel. Que ma valeur ne dépend pas de ma productivité ni de ma disponibilité constante pour les autres.
C’est ma voix intérieure – pas toujours présente, hein, on est d’accord – qui me dit :
« T’as pas tout fait ? Et alors ? T’as aimé, t’as crié, t’as géré, t’as existé. C’est déjà énorme. »
La maman hybride, c’est ma manta.
Elle me sauve la mise quand je commence à croire que je suis nulle.
Elle me tend la main entre deux extrêmes. Elle me dit :
« Tu n’es pas la maman du matin. Tu n’es pas la maman du soir. Tu es les deux. Et surtout : t’es pas toute seule. »
Routine quotidienne des mamans : espoir, fatigue, et recommencement
Le plus fou, c’est que ça recommence tous les jours.
Tous les matins, je me réveille pleine d’espoir. Je fais des plans sur la comète. Et tous les soirs, je fais un récap du crash.
Mais entre les deux ? J’ai vécu. J’ai aimé. J’ai transmis. J’ai géré. Et j’ai été là. Vraiment là.
Parfois, entre les enfants, le mec, le boulot, les ambitions perso, les crises existentielles, les pensées parasites (« Est-ce que j’ai acheté assez de yaourts nature ? »), on est juste débordée d’humanité.
Et c’est ça, être une maman hybride.
Pas parfaite. Mais présente.
Pas constante. Mais résistante.
Découvre l’article [Comment organiser sa maison pendant les vacances scolaires quand on est une maman hybride ?]
Maman mode ON : reboot demain à 7h02
La maman du matin me fait rêver.
La maman du soir me fait pleurer (parfois).
Mais ensemble, elles font moi. Et franchement ?
Je me trouve pas si mal.
Demain, je recommencerai. Encore. Parce que je suis une maman. Une femme. Une humaine. Une hybride.
Et si t’as lu jusqu’ici, c’est que peut-être… toi aussi.
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