Célibataire à 35 ans : je suis une FSP, une Femme Sans Propriétaire

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Il paraît qu’à 35 ans, une femme célibataire devrait commencer à s’inquiéter. Elle dérange un peu. On la soupçonne de ne pas avoir su retenir un homme, ou pire : de ne pas en vouloir. Pendant ce temps, son équivalent masculin est décrit comme un aventurier de la vie, libre et séduisant.

Stop.

Il est temps de dire les choses. D’affirmer haut et fort que le célibat peut être un choix, pas une punition. Et qu’une femme n’a pas besoin d’un homme pour exister pleinement. Moi, je suis une FSP : Femme Sans Propriétaire. Et si cette expression choque, c’est sans doute qu’elle tape là où ça gratte encore.

Parce qu’on en est encore là. À mesurer la valeur d’une femme à son statut amoureux. À croire qu’elle n’est “complète” que si elle appartient à quelqu’un. Mais ce temps-là est révolu. Enfin, il devrait l’être.


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Être célibataire à 35 ans : deux réalités selon le genre

Dans l’imaginaire collectif, un homme célibataire à 35 ans, c’est cool. C’est presque une figure de style. Il “profite de la vie”, “sait ce qu’il veut”, “n’a pas encore trouvé la bonne” — et surtout, personne ne remet en question sa valeur. Mieux : il reste désirable. Il a le droit d’être libre, ambitieux, exigeant, même bordélique. Il est en “construction”.

Maintenant, prenons une femme célibataire du même âge.

Là, c’est tout de suite une autre ambiance : elle serait trop difficile, trop indépendante, trop carriériste, trop intense, trop “trop”. Ou alors, pas assez jolie, pas assez douce, pas assez “féminine”. En résumé : elle ne plaît pas, donc elle est seule. Le diagnostic social est posé en une phrase, souvent murmurée : “Mais qu’est-ce qui cloche chez elle ?”

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“Tu n’as toujours pas de petit ami ?”
Traduction : “On t’a laissée ? Tu vas faire comment pour avoir des enfants ?”
Comme si une femme devait être en couple pour exister. Et mère pour être accomplie.

Cette différence de regard n’est pas anodine. Elle pèse. Elle juge. Elle enferme. Et surtout, elle perpétue l’idée que le célibat féminin est un défaut, un passage temporaire à corriger. Alors qu’il peut être un choix, une liberté, une parenthèse pleine, voire une trajectoire de vie à part entière.


Une société qui évolue… mais pas tant que ça

Sur le papier, on avance. Les femmes sont plus libres que jamais : elles font des études, travaillent, divorcent, élèvent seules leurs enfants, voyagent, créent. Elles prennent des décisions, des risques, des virages. Et parmi ces choix, il y a aussi celui de ne pas être en couple, de ne pas appartenir à quelqu’un. En apparence, tout semble possible.

Mais en réalité, les vieilles croyances sont toujours là, bien accrochées sous une couche de vernis progressiste. Une femme célibataire reste une anomalie sociale à “résoudre”. On la scrute, on lui demande si elle a rencontré quelqu’un, on l’encourage à “ne pas désespérer”, à “ne pas faire trop peur aux hommes”, à “rester ouverte”. On la soupçonne parfois de cacher une fêlure. Comme si l’absence d’un homme signifiait forcément un manque.



Alors oui, la société bouge. Mais elle avance à petits pas, pendant que nous, les FSP, on court déjà. On existe, on s’épanouit, on crée nos propres règles. Et il est temps de le dire clairement : on n’attend personne.


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FSP, et fière de l’être

Je suis une FSP : Femme Sans Propriétaire. Pas à vendre. Pas à louer. Pas à définir par un “nous” imposé. Mon identité ne dépend pas d’un homme, d’un statut conjugal, ni d’un regard extérieur. Et surtout, je ne suis pas incomplète. Je suis une personne à part entière, pas une moitié en attente. Ma vie ne commence pas quand quelqu’un me choisit — elle a commencé bien avant, et elle avance très bien comme ça.

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Trop d’hommes pensent encore que si une femme n’a pas d’homme, alors elle est disponible. Et si on arrêtait de confondre liberté avec invitation ?

Être FSP, ce n’est pas être contre l’amour. Ce n’est pas rejeter les relations. C’est simplement refuser d’être réduite à ça. C’est être libre d’aimer si je veux, de vivre seule si je veux, d’exister sans autorisation, sans validation. C’est prendre possession de soi. Et ça, c’est tout sauf triste ou honteux. C’est même l’un des actes les plus puissants qu’on puisse poser en tant que femme aujourd’hui.


Et si on arrêtait de vouloir nous caser ?

On est en 2025. Et pourtant, dans l’imaginaire collectif, une femme de 35 ans qui n’est pas en couple reste une énigme à résoudre, un “problème” à corriger. Elle dérange. Elle fait peur. Elle est soit trop, soit pas assez. Mais surtout, elle est seule, donc perçue comme incomplète.

Alors posons la question : si une femme célibataire de 35 ans est déjà jugée “hors cadre”, que dire d’une femme célibataire de 40 ans ? Une femme en pré-retraite affective ? Un “cas désespéré” ? Une femme “en fin de course” ? Ce genre de vision est non seulement absurde, mais terriblement réducteur.

Et si on arrêtait de définir les femmes par leur statut conjugal ?
Et si on acceptait, vraiment, que certaines femmes choisissent d’être seules — pour un temps ou pour toujours — sans que cela remette en question leur valeur, leur beauté, leur puissance ?

Alors dis-moi : qu’est-ce que ça dit de notre société si, en 2025, une femme sans homme reste une femme sans légitimité ?
Et surtout… qui décide de la valeur d’une femme ?

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