Le chez-soi, ce n’est pas un lieu, c’est un sentiment.
Ce sentiment d’exil intérieur
Et si le vrai chez-soi n’était pas l’endroit où l’on naît, mais celui que l’on choisit ? Depuis toujours, j’ai cette sensation étrange de ne pas être à ma place. Ce n’est pas un rejet total, pas une envie absolue de fuir, mais un décalage subtil, une impression de ne jamais être vraiment « en phase » avec mon environnement.
J’ai beau être propriétaire, ancrée ici par mes souvenirs, mes habitudes et ma famille, rien n’y fait. J’ai toujours l’impression d’être de passage. Comme si ma maison était un décor de théâtre où je joue un rôle qui n’est pas le mien. Et plus je vieillis, plus ce sentiment s’intensifie : et si ce n’était pas ici, mon vrai chez-moi ?
Toi aussi, tu as déjà ressenti ça ? Cette impression que l’endroit où tu vis ne te nourrit pas vraiment, qu’il manque quelque chose, sans que tu puisses mettre précisément le doigt dessus ?
Alors, j’ai décidé d’écouter ce malaise, de partir en quête de mon territoire adoptif. Parce que se sentir chez soi, ce n’est pas forcément une évidence, mais ça peut se construire.
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Une maison sans attache : quand être propriétaire ne suffit pas
Acheter sa maison, c’est censé être un grand cap. Le moment où l’on cesse d’être locataire de sa vie pour devenir maître de son foyer. Sauf que moi, ça n’a pas fonctionné comme ça.
J’ai signé, j’ai aménagé, j’ai décoré, j’ai rempli chaque pièce de souvenirs… mais au fond, rien n’a changé. L’impression de « louer » cet espace, de ne faire que passer, est toujours là. Comme si ces murs n’étaient pas vraiment les miens, qu’ils ne me reconnaissaient pas.
Peut-être que pour certaines personnes, ce lien avec un lieu est naturel. Il se crée sans effort, comme un coup de foudre immobilier. Mais pour d’autres, il manque un petit quelque chose… une connexion invisible, un ancrage profond qui fait que l’on sait qu’on est à la bonne place.
Et si on pouvait choisir cet attachement au lieu, plutôt que de l’attendre désespérément ?
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L’appel d’un ailleurs : explorer pour mieux comprendre
Quand on ressent ce vide, on peut faire deux choses : l’ignorer, ou essayer de comprendre. Moi, j’ai choisi la deuxième option.
J’ai voyagé, exploré, testé différents environnements. J’ai voulu voir si c’était une question de climat, de paysage, de mentalité… J’ai testé des grandes villes vibrantes, des campagnes paisibles, des endroits en bord de mer, des maisons entourées de forêts.
À chaque fois, j’observais ce que je ressentais. Est-ce que cet endroit m’apaisait ? M’inspirait ? Me donnait envie d’y poser mes valises pour de bon ?
Et petit à petit, j’ai affiné ma quête. J’ai compris que ce n’était pas juste une question de beauté du paysage ou de qualité de vie. C’était un ressenti profond, presque instinctif. Une évidence à laquelle je n’avais pas encore eu droit.
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Le besoin de choisir ses racines
On grandit souvent avec cette idée que nos racines sont là où l’on est né. Que l’on doit aimer sa ville, sa région, son pays, juste parce que c’est là que tout a commencé. Mais pourquoi ça devrait être aussi automatique ?
J’ai mis du temps à accepter que je pouvais choisir mon territoire, que je n’étais pas obligée de rester là où je ne me sentais pas bien. Ce n’est pas une trahison envers mes origines, juste une quête de bien-être.
Se sentir chez soi, ce n’est pas juste habiter quelque part. C’est ressentir une connexion, une paix intérieure. C’est un endroit où l’on se projette, où l’on a envie de construire quelque chose.
Et si, au lieu de subir un lieu, on décidait de créer notre propre ancrage, en pleine conscience ?
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Le grand saut : et si cette fois c’était mon Eldorado ?
Alors j’ai pris mon courage à deux mains. J’ai écouté cette petite voix qui me disait que j’avais le droit de chercher mon chez-moi, et que si ce n’était pas ici, ce serait ailleurs.
J’ai fait mes valises, avec autant d’excitation que d’appréhension. Et maintenant, je vais tenter l’expérience.
Est-ce que ce sera enfin l’endroit où je me sentirai vraiment chez moi ? Est-ce que cette terre d’accueil deviendra celle où je construirai mes racines, par choix et non par obligation ?
Je l’espère, sincèrement. Et si ce n’est pas encore ça, alors je continuerai à chercher. Parce que cette quête a du sens.
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Trouver son chez-soi, un cheminement personnel
Se sentir à sa place n’a rien d’automatique. Ce n’est pas un simple contrat de propriété ou un code postal, c’est une alchimie entre soi et un lieu.
Si toi aussi tu ressens ce besoin, cette sensation de décalage avec ton environnement, sache que tu as le droit de chercher autre chose. Ce n’est pas une fuite, ce n’est pas une lubie. C’est une quête légitime vers un endroit où tu te sentiras enfin ancré(e).
Peut-être que ça prendra du temps. Peut-être que tu feras des essais, que tu auras des doutes. Mais au fond, ce qui compte, c’est de ne pas s’interdire de chercher.
Et toi, as-tu déjà ressenti ce besoin de trouver ton chez-toi ? Où aimerais-tu tester la vie pour voir si c’est là que tu es fait(e) pour être ?
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