Une rentrée scolaire fantasmée… qui a tourné au cauchemar
La rentrée scolaire, c’est censé être ce grand jour où ton bébé devient un vrai petit écolier. On imagine déjà la photo dans la cour de récréation, le sourire timide, le sac trop grand pour son dos minuscule… et nous, parents, les yeux brillants de fierté.
Moi aussi j’avais tout préparé : des livres sur l’école maternelle, un joli sac à dos dinos, des histoires drôles inventées pour le rassurer, un passage avec sa grande sœur – la star de la fratrie – pour qu’il se familiarise. Même papa avait pris sa matinée pour en faire un moment de bonheur en famille.
Mais dès la porte de la classe, tout s’est effondré. Cris, pleurs, refus de manger. Une journée entière à se braquer. Et moi, à rentrer chez moi en larmes. Bref, rien à voir avec la belle image Pinterest de la maternité que j’avais en tête.
Je suis là pour transformer vos petites princesses et vos petits princes en petites écolières et petit écolier.
— Le maître de maternelle de mon fils
Quand la réalité de l’école bouscule ton enfant
Mon fils, né en fin d’année, était tout petit face à ce nouveau monde. Trop petit : Il portait des couches H24, était encore à 5 biberons par jour et faisait des siestes de 3h. L’école, au lieu d’être un terrain de jeu, s’est transformée en épreuve : fatigue extrême, grève de la faim, refus de siester. Les premiers jours, il rentrait exténué, s’endormait dans la voiture et ne se réveillait quasiment que le lendemain.
Heureusement, son maître et la directrice ont fait preuve d’adaptabilité. Ils ont tenté de le rassurer, de l’intégrer. Mais soyons honnêtes : même la meilleure équipe éducative ne peut pas compenser ce décalage entre un enfant et un rythme scolaire trop lourd pour lui.
Et là, en tant que maman, tu prends de plein fouet la dure réalité : ton garçon n’est pas prêt, et toi non plus.
Chaque enfant grandit à son rythme
C’est une évidence qu’on oublie trop souvent : chaque fille, chaque garçon avance à son rythme. Certains se jettent dans la scolarité avec curiosité, d’autres se braquent et vivent la séparation comme un arrachement.
On voudrait que tout soit linéaire, mais la parentalité c’est justement ça : accepter les différences. Accompagner son enfant comme il est, pas comme on rêverait qu’il soit. Et ça demande de lâcher prise, même quand on a l’impression d’échouer.
Parce qu’être maman, ce n’est pas être parfaite. Ce n’est pas être Wonder Woman. C’est être là, comme on peut, pour préserver le bien-être de son petit écolier.
Ma solution… mais pas celle de tout le monde
J’ai eu la possibilité de réorganiser mon travail en télétravail. Résultat : pendant des mois, mon fils n’allait à l’école que le matin. Puis, petit à petit, on a allongé ses journées. Une progression lente jusqu’à Noël, mais qui a fini par porter ses fruits.
Mais soyons clairs : tout le monde ne peut pas faire ça. J’ai vu un autre parent d’élève dans la même situation, sans cette flexibilité. Son fils a souffert davantage, et les parents aussi. Pourtant aujourd’hui, il va très bien, tout comme le mien. Ils continuent de jouer ensemble dans une autre classe, en 2e année. Comme quoi, il n’y a pas de recette miracle.
Déculpabiliser les parents : on fait tous de notre mieux
Alors, comment font les parents qui n’ont pas la possibilité d’aménager leurs journées vie pro/vie perso ? La vérité, c’est qu’ils font ce qu’ils peuvent. Et c’est déjà énorme.
On ne peut pas tous arrêter nos vies professionnelles. On ne peut pas tous être à la sortie de l’école à midi. Mais on peut tous donner de l’amour, instaurer des rituels rassurants, et montrer à nos enfants qu’on est présents. Le reste, c’est du bonus.
Parce que la parentalité, ce n’est pas le 100 % parfait. C’est l’équilibre fragile entre contraintes, fatigue et moments de bonheur volés dans la routine.
L’école ma maternelle, une entrée d’entonnoir
La maternelle, c’est un peu comme une entrée d’entonnoir : tous les enfants doivent y passer, mais chacun le fait à sa manière. Certains foncent tête baissée, d’autres avancent à reculons, et parfois, il faut carrément les pousser un peu… ou au contraire les retenir pour éviter qu’ils s’épuisent trop vite.
Ce que j’ai appris, c’est qu’il n’y a pas de chemin parfait, ni de mode d’emploi universel. La scolarité commence différemment pour chaque fille ou garçon, et notre rôle de maman ou de papa n’est pas de lisser les différences mais de les accompagner. Même si ça veut dire improviser, se sentir dépassés, ou avoir l’impression que notre « mieux » n’est jamais assez.
Et c’est là que je veux te déculpabiliser : personne n’a la recette magique. La parentalité, c’est un mélange d’adaptation, de fatigue et de petits moments de bonheur qui sauvent nos journées. On fait comme on peut, avec ce qu’on a, et crois-moi… c’est déjà énorme.
Alors, si ton petit écolier vit une rentrée difficile, rappelle-toi : tu n’es pas seule. Et si au contraire ton enfant a filé sans pleurs vers la classe, tant mieux, profite ! Dans tous les cas, ce qui compte, c’est l’amour et la présence.
Et toi, comment ton enfant a-t-il vécu sa première rentrée en école maternelle ? Tu fais partie de la team « ça roule » ou de la team « pleurs et doudou collé » ?
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