Ralentir, c’est parfois le seul moyen d’aller plus loin.
Dans nos vies trop pleines, trop rapides, trop bruyantes, il y a un truc qu’on ne voit pas venir.
C’est le moment où le petit dernier souffle ses dix bougies, et qu’on se dit “déjà ?”.
Le moment où on arrache son premier cheveu blanc devant la glace, sans trop comprendre d’où il sort.
Ou pire : le moment où on réalise que nos parents, qu’on croyait infaillibles, commencent à décliner.
Ce moment-là, moi, il m’a giflée.
Et je me suis dit une chose :
Je ne veux pas passer à côté de ma vie.
Alors j’ai choisi de ralentir.
Pas pour devenir une autre.
Juste pour redevenir moi.
Ralentir, c’est désapprendre à courir tout le temps
Avant, j’avais cette croyance (fausse) qu’il fallait remplir pour réussir.
Remplir les journées, remplir les week-ends, remplir les to-do…
Être une maman parfaite, une pro investie, une meuf bien dans son couple, une fille présente, une femme qui pense à elle…
Mais en vrai ? Quand tu fais tout à moitié, tu t’oublies en entier.
Alors j’ai commencé à lâcher.
Ne rien faire le dimanche sans culpabiliser. Ne pas prévoir de sortie “intelligente” ou d’activité “pédagogique”.
Ne pas me dire “j’ai perdu du temps” quand j’ai juste regardé mes enfants jouer.
C’est pas toujours facile. La société ne t’apprend pas à ralentir.
Mais à force, on réapprend à respirer. Et ça change tout.
Ralentir, c’est se reconnecter à ce(ux) qui compte
Ralentir, ce n’est pas s’isoler.
C’est se recentrer.
Sur les gens qu’on aime et qu’on ne voit pas assez.
Sur ces moments simples qu’on repousse toujours : un dîner en famille sans occasion, un massage improvisé, une balade sans but.
Sur moi aussi. Moi surtout.

C’est décider de ralentir, de poser son téléphone, de dire stop à la to-do list… pour simplement être là.
Un jeu de cartes, deux sourires, zéro pression : parfois, le bonheur, c’est juste ça.
Et c’est aussi ça, être une maman hybride : savoir s’arrêter pour savourer.
J’ai appris à prendre du temps pour moi, même court.
Un soin rapide, une séance de sport à la maison, 10 minutes de respiration (entre deux lessives), un chapitre de livre pendant que le dîner chauffe.
Et surtout : j’ai arrêté de faire deux choses à la fois.
Je dis pas que j’y arrive tous les jours, hein. Mais j’essaie. Parce que vivre en mode multitâche, c’est aussi vivre en sourdine.
J’ai aussi décidé de fractionner les kiffs.
Plutôt qu’attendre les grandes vacances comme une délivrance, je pars plus souvent en week-end.
Je multiplie les pauses. Ça me nourrit, ça me répare, et ça me rend plus présente.
Ralentir, c’est aussi oser changer de rythme
On croit que ralentir, c’est freiner.
Mais parfois, c’est changer de direction.
J’ai pris des risques. Professionnels. Perso. Des décisions qui bousculent.
Mais j’ai compris un truc : la lenteur, ce n’est pas l’immobilité.
C’est la conscience.
C’est regarder la route avant d’accélérer. C’est dire oui à ce qui fait vibrer, même si ça fait peur.
Déménager. Dire stop à un job. Lancer un projet. Repenser son quotidien.
Et puis, il y a les jours où je suis fatiguée. Vraiment.
Alors j’accepte de me poser. Sans honte.
Et il y a les jours où je suis fatiguée… mais j’ai besoin de bouger quand même, pour ne pas me noyer dans l’inertie.
C’est ça, le rythme hybride. Ce n’est pas linéaire. C’est vivant.
Ralentir, c’est tout simplement choisir la vie
Être une maman hybride, c’est aimer trop la vie pour la laisser défiler.
C’est apprendre à faire des pauses et à provoquer des départs.
C’est mixer le doux et l’audacieux, le calme et le mouvement.
C’est observer, s’écouter, réagir.
Et c’est choisir, vraiment, de ne pas passer à côté.
Alors oui, j’ai décidé de ralentir.
Et toi, c’est pour quand ?
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