Cuisine ouverte : pourquoi je reviens à 1une cuisine séparée (sans renoncer à l’îlot central)
Pendant longtemps, on nous a vendu la cuisine ouverte comme le Graal du bonheur domestique. L’incarnation du “tout le monde vit ensemble, tout le temps”, sans porte, sans frontière, sans respiration. Chez moi, j’ai un énorme îlot central qui ouvre la cuisine sur le séjour. Convivial, chaleureux, vivant. On pourrait presque entendre les magazines déco applaudir. Sauf que… une fois le quotidien installé, les choses deviennent un peu moins Pinterest et un peu plus “vraie vie”.Parce que oui, vivre ensemble, c’est mignon. Vivre littéralement les uns dans les autres, c’est autre chose. À force d’avoir tout fusionné, on a créé un espace hybride où personne ne peut réellement faire ce qu’il veut tranquillement. L’un veut regarder son film, l’autre allume la hotte (turbine d’avion incluse). On cuisine du poisson et soudain les manteaux doivent migrer dans la chambre la plus éloignée, sinon ils prennent un abonnement “odeur marine”. On rêve d’un moment chill, mais la vie domestique continue juste à côté, en Dolby Surround.Et c’est là que la tendance de la cuisine ouverte commence à montrer ses limites.
Le mythe de la cuisine conviviale = cuisine ouverte
La cuisine a énormément évolué. Avant, c’était un espace fonctionnel. Maintenant, c’est une pièce de vie. On y cuisine, on y discute, on s’y retrouve, on y travaille parfois. Alors pourquoi faudrait-il absolument l’ouvrir sur une autre pièce de vie pour que ça marche ? La cuisine fermée peut être chaleureuse par elle-même. Elle n’a pas besoin de se coller au salon pour exister. Le fait maison, c’est merveilleux. Mais soyons honnêtes : ça sent. Le meilleur comme le pire. Et c’est normal. À force de tout décloisonner, on a créé un flux permanent d’odeurs, de bruits, d’activités qui se montent dessus. Résultat : impossible d’avoir un vrai coin détente dans le salon, et impossible d’avoir un vrai espace “vivant” dans la cuisine. Tout devient une seule pièce qui fait tout… et qui fatigue tout le monde.


Le retour à l’essentiel : chacun sa vibe, chacun sa pièce
Aujourd’hui, j’ai envie de défendre autre chose : le retour de la cuisine comme pièce de vie à part entière. Une pièce chaleureuse, active, vivante, qui n’a pas besoin d’écraser le salon pour exister. Séparer cuisine et salon, ce n’est pas revenir en arrière. C’est retrouver une forme de calme. C’est réapprendre à profiter des deux espaces… sans les confondre. Dans la cuisine, on rit, on prépare, on échange, on bricole même parfois.Dans le salon, on se pose, on se repose, on regarde un film sans être dérangé par une hotte volume 10, on discute sans fond sonore façon “plaque à induction”.Ce n’est pas une guerre du foyer. C’est une question de rythme. Chaque pièce son ambiance. Chaque pièce son énergie.
La convivialité n’a pas disparu : l’îlot central est toujours roi
Attention : il ne s’agit pas de condamner l’îlot central. Au contraire. Pour moi, c’est l’îlot qui a transformé la cuisine en vraie pièce familiale. L’îlot, c’est ce point d’ancrage où les enfants font leurs devoirs pendant que quelqu’un prépare le repas. C’est l’endroit où on discute, où on grignote, où on s’attarde. C’est la table 2.0, le vrai cœur battant de la maison.Ce que je remets en question, ce n’est pas la convivialité de la cuisine. C’est l’idée qu’elle doit forcément déborder sur le salon pour en avoir.On peut très bien garder un îlot généreux, des rangements ouverts, une belle lumière, un coin café, un coin apéro, un espace chaleureux et vivant… sans pour autant transformer le salon en prolongement culinaire permanent.
La maison qui respire, c’est deux pièces, deux ambiances
Rien n’empêche de faire une soirée Netflix bien installée, pendant que quelqu’un cuisine un dessert maison… mais dans une autre pièce. Rien n’empêche d’avoir de vrais moments ensemble, sans se marcher dessus. Rien n’empêche de revenir à quelque chose de plus simple : des espaces qui se complètent au lieu de se confondre. La cuisine, c’est un lieu d’action, d’échanges, d’énergie. Le salon, c’est un lieu de détente et de déconnexion. Les deux méritent d’exister pleinement. Revenir à une cuisine séparée, ce n’est pas être anti-modernité. C’est accepter que le quotidien a besoin de respiration. Et ça, c’est tout sauf un retour en arrière. C’est une maison qui vit mieux, tout simplement.
Maya
Je suis en accord avec le sujet.
Moins de bruits de cuisine quand tu te pose enfin pour faire une petite pause.
L’îlot de cuisine j’adore j’y passe beaucoup de mon temps 😂..
Je n’ai pas l’impression d’être enfermé dans une pièce j’y fais la cuisine je pense à mes recettes tout en voyant tout le monde autour.
Les enfants jouent, Nous pouvons tous discuter ensemble..