
« Vous pouvez tout avoir. Vous ne pouvez juste pas tout avoir en même temps. »
— Betty Friedan
C’est une phrase qu’on a toutes entendue – ou pensée à voix basse un soir de trop-plein : « Je ne peux pas tout faire. Il va falloir que je choisisse. »
Entre les deadlines du boulot, les mails en attente, les lessives à étendre et les rendez-vous à prendre pour toute la famille, la charge mentale devient un vrai mille-feuille… indigeste.
Et dans ce tiraillement permanent, une question revient : est-ce qu’on peut vraiment concilier les deux sphères ? Ou faut-il finir par trancher entre pro et perso ?
La réponse n’est pas aussi binaire qu’on voudrait nous le faire croire. Et pour celles qui jonglent au quotidien – comme cette maman hybride en toi qui ne s’arrête jamais vraiment – il existe peut-être une autre voie que le choix.
Découvre aussi [Maman du matin VS maman du soir : deux femmes, un seul corps]
Perso VS pro : 2 mondes… 1 cerveau
Le mythe de la femme à compartiments étanches a la peau dure. D’un côté la pro, sérieuse, concentrée, performante. De l’autre la perso, présente, bienveillante, sur tous les fronts.
Mais entre les deux, il y a toi, et surtout ton cerveau, qui ne sait pas cloisonner aussi facilement.
Un exemple ? Tu rédiges un compte rendu pendant ta pause déjeuner… en pensant au cadeau pour l’anniversaire du petit dernier. Tu ranges les courses tout en te repassant mentalement ta réunion de 14 h. Pas étonnant que la fatigue mentale s’installe.
La charge mentale ne respecte pas les frontières horaires. Elle s’infiltre, elle déborde. Elle fusionne. Et plus on tente de compartimenter, plus on s’épuise à essayer.
Perso VS pro : Le piège du choix imposé
« Je vais lever le pied au travail pour souffler un peu. »
« Je vais me concentrer sur ma carrière, quitte à ce que la maison tourne au ralenti. »
Ces décisions peuvent parfois être nécessaires, mais souvent, elles viennent d’un système qui nous pousse à penser qu’on doit choisir pour survivre.
Ce faux dilemme crée un autre stress : celui de la culpabilité. Si je privilégie ma vie perso, suis-je encore crédible professionnellement ? Et si je me donne à fond côté pro, suis-je une mauvaise mère, une mauvaise conjointe, une mauvaise fille ?
Le vrai piège, ce n’est pas la charge en soi, c’est le fait qu’on se sente obligée d’en porter une seule, au détriment de l’autre.
Une boussole BbM avec 3 questions à se poser dès aujourd’hui :
1. Quelles sont mes 3 plus grandes sources de charge mentale en ce moment ?
2. Qu’est-ce qui est vraiment urgent… et qu’est-ce qui ne l’est pas ?
3. Qu’est-ce que je pourrais laisser tomber cette semaine sans culpabiliser ?
Perso VS pro : L’équilibre ne se trouve pas, il se construit
Et si, au lieu de chercher à équilibrer une balance introuvable, on construisait notre propre système ?
Pas une répartition parfaite, mais une dynamique souple, qui respecte nos cycles, nos priorités du moment, et surtout… notre réalité.
Pour certaines, ce sera déléguer davantage à la maison. Pour d’autres, instaurer des vraies coupures pro sans culpabilité. Et pour beaucoup, ce sera juste apprendre à dire non – ou à se dire oui, un peu plus souvent.
Ce mode d’emploi n’est écrit nulle part. Mais les mamans hybrides savent bien qu’on peut créer des ponts entre les sphères plutôt que des murs. C’est une construction quotidienne, pas un miracle du dimanche soir.
Découvre aussi [Mon fils m’appelle “Maman”, mon ordi m’appelle aussi]
Alors, faut-il choisir entre la charge mentale pro et perso ?
Pas vraiment. Parce qu’elles coexistent, s’entrelacent, et qu’aucune ne mérite d’être sacrifiée sur l’autel de l’autre.
La vraie question, c’est plutôt : comment est-ce que je veux (et peux) vivre mon équilibre aujourd’hui ?
Et ça, c’est une réponse qui appartient à chacune.
Et toi, tu ressens quelle charge mentale le plus souvent ?
Viens en parler en commentaire, ça fait du bien de poser tout ça… quelque part.
Laisser un commentaire